Entraide FUSCO est reçue aujourd’hui par Jérôme qu’elle a accompagné sur la route du championnat du monde de Jiu-Jitsu Brésilien.

Le jiu-jitsu brésilien est un art martial brésilien dérivé du jiu-jitsu japonais traditionnel (et qu’on connaît aujourd’hui sous le nom de judo) qui se pratique principalement au sol et dont le but est de soumettre l’adversaire par étranglement ou clé d’articulation. Les frappes (coups de pied, poing, coude, tête et genou) volontaires sont interdites dans la pratique officielle.

Communément surnommé « le jeu d’échecs humain », le jiu-jitsu brésilien est un art martial moderne qui puise sa quintessence dans la technique, le timing et l’effet de levier plutôt que dans la force brute, permettant ainsi de dominer des adversaires au gabarit plus imposant.

Un combattant de jiu-jitsu brésilien s’appelle un ju-jitsuka. Il pratique son art vêtu d’un gi de jiu-jitsu (prononcé « gui ») appelé à tort kimono, bien que cela soit passé dans le langage courant.

EF : Bonjour Jérôme, merci pour ton engagement en soutien réciproque d’Entraide FUSCO.

A travers quelques questions , peux-tu nous parler de cette aventure?

Et pour commencer qu’est-ce que le Jiu-Jitsu Brésilien?

PMJ : Le jiu-jitsu brésilien est un art martial brésilien dérivé du jiu-jitsu japonais traditionnel (et qu’on connaît aujourd’hui sous le nom de judo) qui se pratique principalement au sol et dont le but est de soumettre l’adversaire par étranglement ou clé d’articulation. Les frappes (coups de pied, poing, coude, tête et genou) volontaires sont interdites dans la pratique officielle.
Communément surnommé « le jeu d’échecs humain », le jiu-jitsu brésilien est un art martial moderne qui puise sa quintessence dans la technique, le timing et l’effet de levier plutôt que dans la force brute, permettant ainsi de dominer des adversaires au gabarit plus imposant.
Un combattant de jiu-jitsu brésilien s’appelle un ju-jitsuka. Il pratique son art vêtu d’un gi de jiu-jitsu (prononcé « gui ») appelé à tort kimono, bien que cela soit passé dans le langage courant.

EF : Depuis quand le pratiques-tu, raconte-nous ton parcours ?

PMJ : Pendant mon affectation à « Canier », nous faisions quelques cours de sport de combat et déjà là je commençais à ressentir une préférence pour les techniques pures d’amener au sol ainsi que le travail au sol. N’ayant pas forcément le temps de m’inscrire en club avec le rythme de mes activités, je n’en faisais que dans le cadre du travail. J’ai commencé officiellement le JJB depuis septembre 2020, lors de mon retour en Bretagne.
Ayant le club à 150 mètres de chez moi, je me suis présenté un soir pour essayer et j’ai tout de suite adhéré à l’ambiance du club. Partage, entraide, bienveillance et passion sont les premiers mots qui me sont venus en tête quand j’ai quitté le premier cours.
Le professeur a réussi à créer un esprit fédérateur (dans une ambiance familiale) qui pousse. En plus de l’aspect très physique et ultra technique, c’est vraiment cette ambiance qui a développé ma passion.
À la suite de mes premiers cours, j’ai voulu suivre quelques combattants plus gradés et expérimentés en compétitions, locales au début. J’ai commencé à ressentir cette excitation et cette poussée d’adrénaline avant combat mais aussi cette remise en question permanente.
Après une première victoire à L’Open de Popomgali (Ploufragan), je me suis donné comme objectif de me qualifier pour pouvoir participer aux championnats de France.
En décembre 2021, je gagne ma qualification pour le championnat de France en remportant la première place à la coupe grand Ouest à Bordeaux (en ceinture blanche).
En Juin 2022, je remporte les championnats de France et mon coach (ceinture noire) me promeut ceinture bleue en juillet 2022.
Voulant représenter mon club, je décide de me donner un nouvel objectif et de participer aux championnats d’Europe qui se sont déroulés à Paris en Janvier 2023. La préparation commence alors.
Je remporte les championnats d’Europe en ceinture bleue dans la catégorie plus de 100,5 kg.
Suite à ma victoire aux championnats d’Europe, les amis du club m’ont dit « y’a plus que les mondes maintenant ». Le soir même en rentrant chez moi, je m’inscris aux championnats du monde pour me donner un nouvel objectif et encore une fois permettre à mon club de rivaliser avec les grandes écoles de la discipline.
La préparation a donc commencé en mars 2023 avec une étape intermédiaire, les championnats de France 2023 en ceinture bleue. En juin 2023, je remporte les championnats de France en ceinture bleue ce qui me conforte dans la justesse de ma préparation. Après un été passé à me préparer, je participe aux Championnats du monde à Las Vegas en aout 2023.
Je finis vice-champion en m’inclinant face à un Brésilien de 143kg.

Cette défaite m’a déçu dans un premier temps mais avec le soutien de ma compagne, de mes collègues et amis de Tatami mais aussi de tous les coachs de mes adversaires étrangers, je me suis dit que mon parcours n’était pas si mal.
Cette défaite m’a aussi ouvert les yeux sur ma catégorie de poids (plus de 100,5 kg en kimono et sans limite de poids), j’ai pris conscience que je devais, soit prendre 20 kg pour pouvoir être parmi les poids normaux de la catégorie, soit perdre 5 kg pour être juste dans la catégorie en dessous. (Lors des mondes, je suis passé à 105 kg en kimono lors de la pesée ce qui faisait de moi le plus léger de la catégorie).
Objectif 2024, descendre de catégorie et remporter les mondes.

EF : Comment as-tu découvert ce sport?

PMJ : Aimant les sports de combats depuis longtemps (UFC, Pride, Vale Tudo, K1), j’ai découvert que les combattants les plus complets pratiquaient ou venaient directement du JJB.

EF : Combien d’heures par semaine t’entraines-tu?

PMJ : En période normale (hors préparation de compétition) je m’entraîne uniquement sur les créneaux de mon club soit 4 fois 2 heures par semaine sans compter les séances de renforcement musculaire et cardio que je fais généralement le midi au travail.
Lors des préparations aux compétitions, j’intensifie les séances et je monte à 6 séances de 2 heures de pure JJB en continuant les séances spécifiques cardio et renfo à côté.
Cela demande de bien gérer sa fatigue et sa récupération mais avec de l’organisation on y arrive !

EF : Quel est ton niveau?

PMJ : Actuellement, je suis ceinture bleue quatrième barrette.

EF : Est-ce compliqué de concilier sport de haut niveau et activité professionnelle?

PMJ : Alors je vais dire oui, car il faut réussir à gérer la fatigue et à pouvoir continuer de s’entraîner mais j’ai de la chance d’avoir un staff et des collègues de boulot qui m’ont soutenu à 200% dans ma démarche sans parler bien entendu de ma compagne et de mes enfants.
La fatigue a été la plus importante en raison de mon activité professionnelle qui m’a laissé peu de nuits de repos, il a donc fallu que je modifie un peu ma période d’entraînement.
Étant sponsorisé par un magasin de nutrition sportive et un centre de bien-être sur Lorient, j’ai tout de même pu continuer mon parcours correctement.

EF : As-tu des restrictions particulières, notamment au niveau de l’alimentation?

PMJ : Je suis actuellement dans une catégorie particulière car au-dessus de 100,5 kg en kimono il n’y a pas de limite (tous les combattants que j’ai affrontés faisaient plus de 120kg jusqu’à 143 pour le plus lourd).
Je n’ai pas de restrictions particulières au niveau de l’alimentation, je mange vraiment de tout mais aux heures où mon corps en a le plus besoin sur le principe de la chrononutrition.
Cette façon de s’alimenter me permet de ne plus avoir de coups de fatigue lors de mes séances d’entraînement et surtout de me faire plaisir sur mes repas.
Cette année, je n’ai presque rien à perdre pour pouvoir combattre dans la catégorie inférieure (entre 94,3 Kg et 100,5 Kg en kimono).

EF : Quels sont les effets bénéfiques que tu ressens (physiquement, bien-être…)?

PMJ : Alors physiquement, il y a beaucoup de choses qui ont changé depuis que je me suis mis au JJB.
La souplesse est indispensable pour les combats et pour développer un jeu très technique, que ce soit en attaque ou en défense. Je pensais me sentir souple avant de faire ce sport mais aujourd’hui, je pense que je suis passé à un stade supérieur.
L’explosivité et le cardio sont aussi des domaines de compétences à développer pour pouvoir se faire plaisir et performer en compétition. Les combats s’enchaînent en très peu de temps et sont de plus en plus difficiles.
La combativité tout en faisant preuve de réflexion, il faut savoir réfléchir, transcrire les techniques apprises tout en étant sous pression le tout en 5 minutes. C’est un jeu d’échecs qui ne dure que très peu de temps et qui demande un très bon esprit d’analyse et de pouvoir réagir rapidement.
À l’heure actuelle, c’est le seul sport que j’ai trouvé aussi complet, qui me calme autant physiquement que psychologiquement et qui me détend. Même si on combat lors des entraînements, nous ressortons tous sans nervosité et sans rancune. Je rentre avec le sourire et apaisé.

EF : As-tu déjà été blessé à cause de ton sport?

PMJ : Comme tout sport, le risque de blessure est présent. Lors de mes derniers championnats
de France, je me suis fracturé (sans déplacement) lors de mon premier combat, la tête de
la deuxième phalange sur un grip que je n’ai pas voulu lâcher. J’ai serré les dents pour les
autres combats et c’est passé sans souci.
Suite à mon retour des championnats du monde, je n’ai pas pris le temps de me reposer et j’ai voulu attaquer le travail à fond (en période d’évaluations) et étant fatigué je n’ai pas

fait attention et c’est à ce moment que je me suis blessé. J’ai eu une rupture totale du
biceps droit sur une démonstration d’exercice.
J’ai été opéré au bout de trois jours et je me remets petit à petit.
Cette blessure m’a encore donné une bonne leçon en me montrant que les phases de repos et de récupération sont très importantes, je vais m’en servir pour revenir encore plus fort.

EF : Quels sont tes prochains objectifs, que peut-on te souhaiter?

PMJ : Avant blessure, je m’étais mis en tête de participer uniquement aux compétitions internationales cette année. Les championnats d’Europe en janvier et les championnats du monde en août 2024.
Je pense que le chirurgien ne me donnera pas son aval pour participer aux championnats d’Europe en janvier et même s’il me donne son accord, je ne veux pas monter sur un tatami sans être à 2000%.
Je pense que je ferai les championnats de France en juin 2024 et les « Monde » en août 2024 dans ma nouvelle catégorie.

EF : Et enfin, comment as-tu entendu parler de l’asso Entraide FUSCO?

PMJ : J’ai connu ENTRAIDE FUSCO par le biais de Kellian B. qui est un partenaire de Tatami à NOSTANG mais aussi par Francis L. qui a été un acteur majeur de ma carrière.

Merci Jérôme pour cet entretien et la passion communicative qui reflète parfaitement le dépassement de soi que l’on rencontre au sein de notre communauté.

Nous te souhaitons un prompt rétablissement et de vifs encouragements pour réaliser tes objectifs de 2024.

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